« Pacte », décrets Rilhac : les IEN refusent l’accélération de la dégradation de leurs conditions de travail !

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La mise en place pré­ci­pi­tée du « pacte » et l’écriture des décrets d’application de la loi Ril­hac relèvent plus d’un affi­chage poli­tique conjonc­tu­rel que d’une ambi­tion péda­go­gique construite et réflé­chie.

Toutes deux consti­tuent de réelles attaques à l’encontre des mis­sions des IEN et contri­buent à dégra­der une fois de plus leurs condi­tions de tra­vail.

Plus d’un mois après l’annonce du « pacte » et en l’absence de toute base régle­men­taire, les IEN se voient pla­cés en situa­tion de pre­miers ges­tion­naires de la « reva­lo­ri­sa­tion » de la rému­né­ra­tion des ensei­gnants, les éloi­gnant ain­si tou­jours plus de la dimen­sion péda­go­gique de leur mis­sion en cir­cons­crip­tion.

Nombre d’inspectrices et d’inspecteurs subissent d’inacceptables pres­sions de DASEN, davan­tage pré­oc­cu­pés par l’affichage d’une quan­ti­té de « pactes » que d’une éven­tuelle per­ti­nence péda­go­gique. Ces agis­se­ments ne sau­raient être jus­ti­fiés par une hypo­thé­tique prime cen­sée sou­mettre les IEN dans la pré­ci­pi­ta­tion.

Dans le même temps, loin de sim­pli­fier et de rendre plus lisible la tâche des direc­tions d’école, l’écriture des décrets Ril­hac remet en cause leurs mis­sions comme celles des IEN, ajou­tant confu­sion et ten­sion au sein des écoles et des cir­cons­crip­tions.

En cette fin d’année sco­laire et en pleine pré­pa­ra­tion de la pro­chaine ren­trée, cette impro­vi­sa­tion géné­ra­li­sée conti­nue de dégra­der les condi­tions de tra­vail des IEN et met en cause la cré­di­bi­li­té de l’institution.

Cette impro­vi­sa­tion s’ajoute à la dif­fi­cile ges­tion des situa­tions humaines liées au dys­fonc­tion­ne­ment des PIAL, au temps expo­nen­tiel désor­mais pas­sé par les IEN hors de leur cir­cons­crip­tion pour mener des éva­lua­tions d’école et d’établissement, … ceci dans un contexte de rému­né­ra­tion dite « au mérite » (RIFSEEP) tou­jours per­çue comme pro­fon­dé­ment injuste.

Dans ces condi­tions, le SNCI-FO, avec sa fédé­ra­tion la FNEC FP FO, reven­dique :

  • L’abandon immé­diat du « pacte » et de la loi Ril­hac ;
  • L’abandon immé­diat du RIFSEEP et de toute rému­né­ra­tion dite « au mérite » ;
  • L’augmentation immé­diate de leur salaire par une reva­lo­ri­sa­tion indi­ciaire d’au mini­mum 10% ;
  • L’abandon immé­diat des PIAL et des éva­lua­tions d’école et d’établissement.

Enfin, en l’absence de base régle­men­taire et compte tenu de leurs condi­tions de tra­vail déjà très dégra­dées, le SNCI-FO appelle les ins­pec­trices et les ins­pec­teurs à ne répondre à aucune enquête ni demande d’éléments chif­frés concer­nant le « pacte ». Tout IEN qui subi­rait des pres­sions sera sou­te­nu par le SNCI-FO.