L’ÉCOLE PUBLIQUE A L’HEURE DE “LA LUTTE DES PLACES”

L

MANIFESTE POUR SORTIR DU MAL-ÊTRE AU TRAVAIL, VINCENT GAUJELAC, PROFESSEUR DES UNIVERSITÉS

On n’existe plus ! Cette plainte est carac­té­ris­tique de toutes les per­sonnes qui ont le sen­ti­ment d’a­voir per­du leur place dans la socié­té. Ce phé­no­mène de dés­in­ser­tion sociale est nou­veau et touche un nombre de per­sonnes de plus en plus impor­tant. La lutte des places n’est pas une lutte entre des per­sonnes ou entre des classes sociales. C’est une lutte d’in­di­vi­dus soli­taires contre la socié­té pour trou­ver ou retrou­ver une « place », c’est-à-dire un sta­tut, une iden­ti­té, une recon­nais­sance, une exis­tence sociale.

Cet ouvrage décrit, à par­tir de récits de vie, dif­fé­rents aspects de l’ex­clu­sion et diverses formes de désa­gré­ga­tion du lien social. Il montre com­ment des indi­vi­dus entrent dans l’en­gre­nage de la dés­in­ser­tion et pré­sente les stra­té­gies pour ten­ter de s’en sor­tir. Il ana­lyse éga­le­ment pour­quoi les réponses poli­tiques et ins­ti­tu­tion­nelles se sont avé­rées, jus­qu’à pré­sent, impuis­santes pour enrayer ce phé­no­mène. Nou­velle édi­tion aug­men­tée.

Vincent de GAULEJAC, socio­logue, est direc­teur du Labo­ra­toire de chan­ge­ment social. Fré­dé­ric Blon­del est socio­logue et consul­tant. Isa­bel Taboa­da-Leo­net­ti, dis­pa­rue en 2005, était socio­logue et cher­cheur au CNRS.