ÉVALUATION DES PERSONNELS D’INSPECTION

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SOUS LA PRESSION, L’UNSA ET LA FSU RENONCENT À SOUTENIR L’ARRÊTÉ QUI ENTÉRINE LA RÉMUNÉRATION DITE “AU MÉRITE”

Le 9 octobre der­nier, les membres du CSA minis­té­riel ont eu à se pro­non­cer sur le texte coré­di­gé par le minis­tère, l’UN­SA et la FSU…

C’est une vic­toire pour le SNCI-FO qui seul depuis 2021 lutte contre le RIFSEEP et la rému­né­ra­tion dite « au mérite » sou­te­nue par l’UN­SA et la FSU (vote favo­rable en Comi­té Tech­nique Minis­té­riel du 12 juillet 2021).

Le 9 octobre, la FSU et l’UN­SA, visi­ble­ment inquiets du rejet par les per­son­nels de ces nou­velles éva­lua­tions qui n’ont pas d’autre objec­tif que de mettre en œuvre le RIFSEEP et le CIA, ont renon­cé à sou­te­nir le texte : la pre­mière votant contre et le second s’abs­te­nant.

Le SNCI-FO a été la seule orga­ni­sa­tion à clai­re­ment expri­mer son oppo­si­tion à cet arrê­té qui attaque fron­ta­le­ment le sta­tut géné­ral de la fonc­tion publique et accroît dra­ma­ti­que­ment la pres­sion sur les per­son­nels d’ins­pec­tion. Le minis­tère ayant mis en œuvre cet arrê­té avant même sa publi­ca­tion fin octobre, nos condi­tions de tra­vail se trouvent déjà très net­te­ment dégra­dées en rai­son de :

  • L’ac­cé­lé­ra­tion du rythme d’é­va­lua­tion (article 2) ;
  • La dis­pa­ri­tion de l’Inspection Géné­rale comme inter­lo­cu­teur dans le pro­ces­sus d’évaluation (articles 2, 6 et 8) ;
  • La lettre de mis­sion fon­dée sur les prio­ri­tés du rec­teur comme unique outil d’évaluation (articles 3, 4, 6 et 7);
  • La liai­son directe de la rému­né­ra­tion à l’évaluation (articles 3, 7 et 10).

Le SNCI-FO a aler­té quant aux graves risques que fait peser ce texte sur les per­son­nels d’inspection et sur l’École publique. Le SNCI-FO avec le man­dat de ses adhé­rents a rap­pe­lé que les per­son­nels d’inspection refusent :

  • De se voir fixer des objec­tifs sans lien avec leurs mis­sions fon­da­men­tales au gré de l’actualité et au détri­ment
  • de l’utilité sociale de l’École ;
  • D’être mis en concur­rence les uns avec les autres dans l’exercice de leurs mis­sions ;
  • D’être tenus res­pon­sables par les rec­teurs et les DASEN de la dégra­da­tion du ser­vice public d’éducation ;
  • Leur mise sous pres­sion directe des rec­teurs et des DASEN, sans dia­logue avec l’Inspection Géné­rale ;
  • L’intensification des pro­cé­dures d’évaluation ;
  • L’individualisation de leur rému­né­ra­tion.

Le SNCI-FO et sa fédé­ra­tion, la FNEC FP-FO, a clai­re­ment pris posi­tion, de manière argu­men­tée, contre cet arrê­té d’évaluation des per­son­nels d’inspection, a rap­pe­lé son exi­gence d’abrogation du RIFSEEP.

Le SNCI-FO appelle dès à pré­sent le SUI-FSU et le SIEN-UNSA à reven­di­quer ensemble l’a­ban­don RIFSEEP !

Le tra­vail syn­di­cal pré­cis accom­pli par le SNCI-FO a contraint la ministre à publier un arrê­té reje­té par la qua­si-tota­li­té des orga­ni­sa­tions syn­di­cales, révé­lant ain­si son “sens du dia­logue social” !

Le SNCI-FO, pour des salaires à la hau­teur de nos res­pon­sa­bi­li­tés ! Pour des moyens adap­tés à l’exer­cice de nos mis­sions ! Pour les per­son­nels d’ins­pec­tion ! Pour l’É­cole publique !