QUAND LE “DIAOGUE SOCIAL” SONNE CREUX…

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ALERTE : LA MINISTRE GENETET PRIVE LE SNCI-FO DE PAROLE ET CONFISQUE LE « DIALOGUE SOCIAL »

Mais que craint la ministre pour cen­su­rer une orga­ni­sa­tion syn­di­cale lors du pre­mier regrou­pe­ment natio­nal des per­son­nels d’ins­pec­tion ? L’u­sage veut en effet, en telle cir­cons­tance, que toute orga­ni­sa­tion syn­di­cale qui en fait la demande, soit invi­tée à prendre la parole.

Le SNCI-FO est ain­si inter­ve­nu lors de la réunion des per­son­nels d’ins­pec­tion orga­ni­sée en pré­sen­tiel par le ministre Ndiaye à Paris en 2022, puis lors des visio­con­fé­rences orga­ni­sées par les ministres Attal en 2023 et Oudéa-Cas­té­ra en 2024 (la ministre Bel­lou­bet n’a pas réuni les per­son­nels d’ins­pec­tion durant son minis­tère).

Mal­gré la fai­blesse de l’ar­gu­ment invo­qué, « le SNCI-FO ne siège pas en CAPN des per­son­nels d’ins­pec­tion », et nos demandes cour­toises, la ministre s’est entê­tée à refu­ser de nous don­ner la parole.

En effet, la CAPN des per­son­nels d’ins­pec­tion « traite de toutes les ques­tions rela­tives aux car­rières indi­vi­duelles » (Décret modi­fié n° 82–451 du 28 mai 1982).

L’in­ter­ven­tion de la ministre por­tant sur « la pré­pa­ra­tion du volet péda­go­gique de la ren­trée 2025 » (sic), les contours de son action, ses direc­tives admi­nis­tra­tives, édu­ca­tives et péda­go­giques en sont l’ob­jet.

Il s’a­git donc bien d’une pré­sen­ta­tion de « déci­sions rela­tives à l’or­ga­ni­sa­tion et au fonc­tion­ne­ment des ser­vices » qui relève plei­ne­ment des attri­bu­tions du CSA minis­té­riel (décret n° 2020–1427 du 20 novembre 2020).

Le SNCI-FO, membre de la FNEC FP-FO, étant repré­sen­té en CSA minis­té­riel, l’ar­gu­ment selon lequel il ne peut prendre la parole lors de ce pre­mier regrou­pe­ment est tota­le­ment fal­la­cieux.

Ce n’est pas en pri­vant le SNCI-FO de parole lros d’une visio­con­fé­rence que dis­pa­rai­tront les sujets qui pré­oc­cupent les per­son­nels d’ins­pec­tion… Fai­blesse des salaires, opa­ci­té de la mobi­li­té, déli­ques­cence de la for­ma­tion, perte de sens du tra­vail, mor­cel­le­ment des tâches, empi­le­ment des contre-réformes, manque de moyens, inclu­sion sys­té­ma­tique for­cée, infla­tion éva­lua­tive géné­ra­li­sée, vio­lence mana­gé­riale d’au­to­ri­tés aca­dé­miques et dépar­te­men­tales… état alar­mant de l’É­cole publique !

Le SNCI-FO sera bien pré­sent et sou­tien­dra les per­son­nels d’ins­pec­tion dans leurs reven­di­ca­tions.