Adhesion forcée au RIFSEEP : fort mécontentement des inspecteurs de l’Education Nationale

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Le SNCI-FO suit avec grande atten­tion la mise en place du RIFSEEP, nou­veau régime indem­ni­taire impo­sé aux corps d’inspection ter­ri­to­riaux de l’Education natio­nale (IEN 1D, IA-PR et IEN 2D), confiée par le ministre aux auto­ri­tés aca­dé­miques.
Ce régime indem­ni­taire, pré­sen­té comme une « sim­pli­fi­ca­tion », exige le clas­se­ment des ins­pec­trices et ins­pec­teurs selon trois groupes ins­tau­rant leur « rému­né­ra­tion au mérite ».
Le SNCI-FO a adres­sé à la direc­tion de l’encadrement du minis­tère et à l’ensemble des rec­trices et des rec­teurs de l’hexagone et d’outre-mer une demande d’information concer­nant les déci­sions prises dans ce dos­sier :

  • Com­bien d’IEN 1D, d’IA IPR et d’IEN 2D sont clas­sés dans les trois groupes au sein de chaque dépar­te­ment et aca­dé­mie ?
  • Quels cri­tères objec­tifs motivent ces clas­se­ments ?
    Il appa­rait que les auto­ri­tés aca­dé­miques comme minis­té­rielles sont peu enclines à faire la lumière sur cette adhé­sion for­cée qui, outre leur rému­né­ra­tion, impac­te­ra à l’avenir la mobi­li­té des ins­pec­trices et ins­pec­teurs.
    Les ins­pec­trices et ins­pec­teurs découvrent indi­vi­duel­le­ment, par cour­rier, leur clas­se­ment (et donc leur niveau de rému­né­ra­tion) selon des cri­tères flous, arbi­traires et défi­nis loca­le­ment. Ces clas­se­ments sont vécus comme une véri­table mise en concur­rence, incom­pa­tible avec leurs mis­sions et leurs sta­tuts, qui aggravent la dété­rio­ra­tion de condi­tions de tra­vail par ailleurs déjà très dégra­dées.
    Le SNCI-FO accom­pagne les col­lègues qui s’interrogent ou contestent le groupe indem­ni­taire au sein duquel ils ou elles ont été placé(e)s.
    Le RIFSEEP consti­tue une attaque fron­tale contre les sta­tuts des corps d’inspection et une ten­ta­tive de mise au pas inac­cep­tables. Conju­guée à la loi Ril­hac, aux éva­lua­tions des écoles et des éta­blis­se­ments, à « l’expérimentation mar­seillaise », au recours mas­sif aux contrac­tuels, cette attaque vise à terme la fin des sta­tuts comme le pré­co­nise le réfé­ré S2021-2467 de la cour des comptes. Cette agres­sion s’inscrit dans un mou­ve­ment de fond qui concerne de nom­breux ser­vices publics. La mobi­li­sa­tion s’organise, comme par exemple au quai d’Orsay qui a connu le 2 juin der­nier, pour des rai­sons ana­logues et pour la pre­mière fois depuis 20 ans, un mou­ve­ment de grève his­to­rique du corps diplo­ma­tique. Le SNCI-FO est oppo­sé au RIFSEEP et aux prin­cipes qui le sous-tendent. Son action est orien­tée vers l’amélioration des condi­tions de tra­vail et la pro­tec­tion des sta­tuts indis­so­ciables d’une fonc­tion publique de qua­li­té.

Rap­pel des votes sur le RIFSEEP lors du Comi­té Tech­nique Minis­té­riel du 12 juillet 2021 :

  • POUR : FSU (aujourd’hui SUI) et UNSA (SIEN)
  • CONTRE : FNEC FP FO (aujourd’hui SNCI-FO)