Inclusion scolaire systématique forcée : les corps d’inspection dénoncent l’acte 2 de l’école inclusive

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Le SNCI-FO s’inquiète des suites que sou­haite don­ner l’exécutif au rap­port sur l’école inclu­sive d’inspecteurs géné­raux des finances et d’inspecteurs géné­raux de l’EN en avril 2022. Ce rap­port pré­co­nise de sor­tir du « toute aide humaine », et de « for­mer les ensei­gnants », nous l’avons com­pris, afin de pal­lier manque d’AESH et de soins.

Avec sa fédé­ra­tion, la FNEC FP-FO, le SNCI-FO demande l’abandon des pré­co­ni­sa­tions de ce rap­port et rap­pelle qu’il n’est pas envi­sa­geable de sub­sti­tuer des réponses péda­go­giques aux soins dont ont besoin les élèves.

De l’aveu même de l’ex-ministre Attal, ce sont 23 000 places qui font aujourd’hui défaut dans les éta­blis­se­ments sociaux et médi­co-sociaux.

Pour faire face, il suf­fi­rait « d’une plus grande rapi­di­té d’intervention avant que les situa­tions ne se dégradent » en envi­sa­geant la pré­sence « d’équipes mobiles » dans les éta­blis­se­ments sco­laires qui vien­draient « coa­cher » les per­son­nels confron­tés à des situa­tions inte­nables !

Quant aux AESH, à l’instar de ce que pré­co­nise le rap­port, l’ex-ministre Attal s’interrogeait sur leur nombre et sur la « désta­bi­li­sa­tion » que repré­sente la pré­sence de plu­sieurs d’entre eux dans une classe…

La créa­tion des PAS (Pôles d’Appui à la Sco­la­ri­té), syno­nyme de mise sous tutelle des déci­sions des MDPH, fait peser de fortes inquié­tudes sur le recru­te­ment de nou­veaux AESH, tout comme sur l’avenir des noti­fi­ca­tions et des attri­bu­tions en faveur des enfants en situa­tion de han­di­cap.

Les ins­pec­trices et les ins­pec­teurs sont tou­jours plus nom­breux à témoi­gner de situa­tions humaines inte­nables dans un nombre crois­sant d’écoles et d’établissements en rai­son de la poli­tique d’inclusion sys­té­ma­tique for­cée.

Les posi­tions du SNCI-FO et de la FNEC FP-FO sont claires, chaque enfant recon­nu comme étant en situa­tion de han­di­cap par la MDPH doit pou­voir béné­fi­cier de soins adap­tés, aux­quels il a droit, au sein d’établissements médi­co-sociaux et de l’accompagnement humain néces­saire à sa sco­la­ri­sa­tion.

Le SNCI-FO demande donc à la ministre de l’Éducation Natio­nale de renon­cer à ce pro­jet et s’associe à l’appel à la grève du 25 jan­vier 2024 en faveur :

  • De la défense de l’enseignement spé­cia­li­sé ;
  • De la créa­tion des places néces­saires dans les éta­blis­se­ments sociaux et médi­co-sociaux ;
  • De la créa­tion d’un vrai sta­tut et l’attribution d’un vrai salaire pour les AESH ;

Du retrait de l’acte 2 de l’École inclu­sive et de l’article 233 du pro­jet de loi de finances créant les PAS !